Linoa Kostas [UC]

» Â G E - D U - P E R S O N N A G E -: 25 ans
» J E- S U I S - D ' O R I G I N E- : Grecque
» J E - T R A V A I L L E -:
» M O N -S T A T U T-: Célibataire, et fière de l'être
» J E -S U I S- N É - L E -: 22 septembre 1983
» S O U S- L E- C H A R M E -D E-:Aphrodite

« Linoa, ton père et moi devons partir pour le week end… »
« Quoi ?! Encore ? Et qu’est ce que vous allez faire cette fois qui mérite d’abandonner vos enfants ? Une cure thermale ? Bronzette au soleil ? »
« Ça suffit. Ton père a travaillé comme un fou cette semaine, et il a besoin de décompresser. Un petit week end en amoureux ne sera pas de trop. »
« Ben voyons. Comme toujours. La prochaine fois trouve une meilleure excuse, le disque commence à se rayer. »
« Parle moi sur un autre ton veux tu. Et puis de toute manière, c’est moi la mère ici, je n’ai aucune explications à te donner. Alors tu feras ce que je te dis un point c’est tout. Je compte sur toi pour surveiller ta sœur pendant notre absence. Et je t’avertis, si il y’a encore un dérapage comme la dernière fois, c’est toi qui en subira les conséquences. Après tout c’est toi l’aînée, c’est donc toi la responsable. »
« Évidemment. Je n’en attendais pas moi de ta part. »

Voilà une des conversations typiques mère/fille qu’avait lieu entre les deux femmes. Linoa, 19 ans, allait devoir pour la millième fois de sa vie s’occuper de sa sœur de 17 ans, durant l’absence des parents. Linoa en avait ras le bol d’avoir tout le temps ce poids sur les épaules, merde elle avait mieux à faire que de devoir constamment jouer la baby-sitter d’une adolescente en pleine rébellion ! Ileana était ingérable ! Fallait dire qu’à se décharge, Linoa ces dernières années n’avait pas non plus été un modèle de comportement. Entre fêtes, alcool et garçons, la demoiselle passait du bon temps, autant en profiter avec des parents absents ! Le nombre de fiesta qu’elle avait organisée dans leur dos durant leur absences… et malheureusement Ileana prenait le même chemin qu’elle, si ce n’est pire ! En même temps Linoa n’était pas très objective, peut être qu’elle ne verrait pas les choses de la même manière si elle n’était pas tout le temps chargée de veiller sur elle. Après tout pourquoi c’était à elle qu’incombait ce rôle ? N’était ce pas censé être celui des parents ? Ils avaient fait deux gosses, mais ne s’en préoccupaient guère, trouvant toujours une raison d’être ailleurs qu’à la maison. Bon Linoa n’était pas non plus trop à plaindre, dans l’ensemble elle menait un train de vie qui lui plaisait bien.


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« Viens on rentre. Je crois que tu as assez bu pour la soirée… »
« Non… j’ai pas envie. Mais vas y toi, je ne te retiens pas » dit elle en buvant sous son nez une nouvelle gorgée de vodka.
« Je ne vais pas te laisser seule ici, dans cet état »
« Et pourquoi pas ? Je vaiiiiiis très bien, et puis si tu t’inquiète autant pour toi, t’en fais pas je dirais rien à maman, alors tu peux dégager maintenant »
Que pouvait elle bien faire si sa sœur ne voulait pas coopérer, l’emmener de force ? A croire qu’elle le faisait exprès, qu’elle prenait son pied à voir les autres mourir d’inquiétude pour elle ! Qu’elle aille au diable tiens !
« Très bien. Et si tu te fais violer par le premier abruti qui passe, tu viendras pas pleurer après ! Si tu veux foutre ta vie en l’air, c’est ton problème, pas le mien ! »
« C’est ça, tire toi ! »
C’est ainsi que Linoa tourna les talons, bien décidé à abandonner sa sœur à moitié saoule dans ce foutu club ! Elle n’allait tout de même pas passer sa vie à la surveiller ! Et tans pis si elle se faisait agressée, elle l’aurait bien méritée ! M’enfin c’était sa faute aussi, pourquoi l’avoir traîné ici ? Tout ça parce que mademoiselle ne voulait pas rester seule à la maison, et qu’elle la dénoncerait si elle ne l’emmenait pas avec elle ! Toujours à lui pourrir sa vie tiens ! Mais malgré toute sa bonne volonté, désireuse de la laisser moisir dans cette boite, comme si elle s’en fichait pas mal de son sort, Linoa au bout de 5 minutes ne pu se résoudre à faire une chose pareille. Foutue conscience ! Cette garce l’emmerdait au plus haut point, et pourtant là voilà déjà à faire demi tour dans le but de la ramener à la maison. Bien qu’elle ne l’avouerais pas, malgré tout Linoa aimait sa sœur, et s’inquiétait pour elle. Contrairement à ce qu’elle laissait croire, elle se préoccupait d’elle, et ne voulait certainement pas qui lui arrive malheur, elle ne se le pardonnerait pas.
« Encore toi ! Je t’ai déjà dis que je partirais pas ! »
« Oh que si. Et pour une fois tu va être obligée de m’écouter »
« Ha ouais ? Et en quel honneur ? »

« T’es vraiment la pire des traînées. Coucher avec la moitié de la ville ne t’a pas suffi, alors il a fallu que tu te tapes Dylan ! MON Dylan ! Mais qu’est ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Pourquoi faut il toujours que tu te comportes ainsi ? »

Dans le fond Ileana avait raison. Linoa avait toujours agis ainsi avec les hommes…Dès qu’un type l’intéressait elle lui mettait le grappin dessus, et une fois qu’elle en avait marre, elle le jetait comme une veille chaussette. Et ce n’était pas la première fois que Linoa s’attaquait à un proche de sa sœur…Seulement là, elle avait osé toucher à Dylan, l’homme des rêves de sa cadette. Linoa aimait à dire que c’était pour elle, afin qu’elle prenne conscience de ses sentiments et que leur petit jeu de se tourner autours s’arrête enfin ! Mais en réalité, c’était plus que ça…Linoa désirait coucher avec le beau brun, et elle l’avait fait.


« Je t’aime »
« … »
« Dis quelque chose »
« Je suis amoureux d’Adonia. »
« … »

En quelques secondes, tout son joli monde s’était écroulé. Pour la première fois de sa vie, à 18 ans, Linoa prononçait ces trois magiques. Elle avait longuement hésité, voir même paniqué avant de les lui dire, étant pour elle un énorme pas en avant. L’amour lui avait toujours fait peur, et là, maintenant qu’elle se sentait enfin prête à établir une relation sérieuse avec l’homme qu’elle aime, voilà ce qu’elle reçoit. La douche froide. Apprendre que son petit copain aimait sa meilleure amie, ça avait de quoi calmer pour un bon moment. Et l’enfoiré lui annonçait ça comme ça, nonchalamment, comme si de rien n’était !

« Et elle m’aime aussi. On voulait attendre le bon moment pour te l’annoncer… »
« Et naturellement tu as trouvé que maintenant était le plus approprié »
« Je sais, c’est salaud…Je suis désolé. »
« Oh si t’es désolé ça change tout alors. »
« S’il te plait…On peut rester ami au moins ? »

A l’entente de ces paroles complètement absurdes, Linoa le gifla, mais d’une claque magistrale. Sans un mot de plus, elle tourna les talons, la tête haute, bien décidée à lui montrer que malgré tout elle savait garder sa fierté, et que de toute manière, ça ne l’affectait pas tant que ça. En réalité, elle préférait partir le plus vite possible, n’étant pas sur de pouvoir se contrôler encore longtemps. A l’intérieur elle était brisée…On dirait pas comme ça, mais Linoa était bien plus fragile qu’elle ne paraissait. Une fois seule, elle laissa aller son chagrin, et un flot de larmes se déversa sur ses joues.