Retrouvaille hasardeuse… ou pas ? PV Kailey

Après une nuit mouvementée et une matinée plus que chargée, il n’y a rien de mieux et de plus relaxant qu’une après-midi, plus ou moins tranquille, à la plage. Une plage divine et paradisiaque… Où le sable est fin, doux et la mer délicieuse, rafraîchissante à souhait. Juste ce qu'il faut. N’est-ce pas ? En tout les cas, c’est ce que le jeune homme croyait et c’est ainsi que Socrate se retrouva torse nu, allongé sur le sable chaud, vêtu d’un simple bermuda qui lui servait, pour cette fois là, de maillot de bain.

Ayant passé la matinée en cours puis au garage, et n’ayant que très peu dormit la veille, il s’était précipité immédiatement à la plage dès qu’il fut libéré de ses tâches et de ses obligations. Ne prenant même pas la peine d’arrêter à la maison pour y prendre une serviette et son maillot de bain, ou quoi ce soit, il se contenta d’un bermuda uni noir qui était resté dans le coffre arrière de sa voiture.

Il faut dire que le jeune homme qui aimait particulièrement la chaleur et la mer était comblé à cet instant… Et il en profita. La plage était, à son arrivé, anormalement tranquille et déserte pour cette heure, ce qui ne lui déplut pas. Il était épuisé et il ne se fit pas prier pour s’étendre après s’être changé puis être allé se rafraîchir dans la mer, qui était tout aussi paisible. Allongé, le bruit de vague l’apaisait. Et il finit par s’endormir au soleil alors que des touristes et des habitants arrivaient naturellement et en grand nombre, commençant à envahir l’endroit qui avait été, jadis, si calme quelques heures auparavant. Il commença d’ailleurs à regretter de ne pas avoir plutôt sur son voilier lorsqu’il reçut pour une troisième fois le même frisbee au visage…

Socrate soupira puis il referma les yeux après avoir rendu l’objet à ses propriétaires. Il se concentra ensuite sur les sons apaisant qui lui parvenait, le bruit des vagues, par exemple. Et le chant des oiseaux… Le jeune homme parvint à se rendormir, du moins, à se détendre. Jusqu’à ce qu’il reçoive, cette fois-ci, un peu de sable dans le visage. Croyant que le propriétaire du jouet était, encore une fois, le responsable, il releva le torse et la tête, énervé.

Un sourire apparut naturellement sur son visage lorsqu’il réalisa que la fautive, c’était Kailey. Elle semblait en grande forme, elle était magnifique… Il se releva donc d’un bond et il l’a serra contre lui.

Socrate est un jeune homme doux et relativement patient, mais recevoir pour la troisième fois cet objet en plastique au visage l’avait énervé, légèrement. Qui ne l’aurait pas été ?

C’est ce qui expliquait son impatience et ce nouveau ton de voix qu’il avait employé lorsqu’il reçu par la suite une poigné de sable sur le corps, sur son torse plus précisément, et un tantinet sur le visage, croyant qu’il s’agissait de l’un d’entre eux qui n’avait pas fait attention où il marchait… Il avait donc ouvert les yeux, énervé. Prêt à remettre n’importe quel crétin à sa place… Cependant, il en fut autrement. Socrate fut agréablement surpris par ce qu’il vit, et donc par celle qui se trouvait devant lui. Il ne s’attendait pas à la rencontrée à la plage. Il ignorait même qu’elle était, elle aussi, de retour au pays...

La jeune femme fut la première à se relevée, laissant échappée un rire doux, distinct, qu’il reconnaîtrait entre tous. Socrate, un sourire aux lèvres, se releva au même moment et il l’a serrant très fort contre lui dès qu’il fut sur ses deux jambes… Quant à la jeune femme, elle ne répondit pas immédiatement à ses nombreuses questions. Elle passa d’abord sa main dans les cheveux blond et court de son ami et elle prit ensuite le temps de déposer un baiser sur l’une de ses joues avant de s’éloigner légèrement de lui. Lui laissant ainsi l’occasion de l’admiré un peu plus. Socrate souriait et elle était superbe...

Cette expérience les avaient changé. Ce voyage l’avait changée, elle, surtout. Elle semblait si différente et pourtant, elle était restée sensiblement la même. Peut-être étaient-elles plus épanouies, plus femmes à présent. Il y avait aussi ces choses, qu’elle n’arrivait pas à chassé de son esprit… Ces choses qu’ils avaient vus, vécue… Ces choses qu’elle lui avait confiées. Car ils s’étaient beaucoup rapprochés lors de ce voyage commun. Et si certaines choses venaient à se savoir, certains iraient même jusqu’à dire qu’ils s’étaient trop rapprochés… Ils n’auraient pas tord, mais en attendant, ils s’étaient trouvés. L’Afrique leur avait apporté un cadeau précieux. En tout les cas, Socrate le voyait ainsi… Ils se connaissaient depuis très longtemps mais depuis, il avait trouvé en Kailey une véritable amie, une confidente… Ils s’étaient découverts dans ce pays étranger… Et il était heureux de la retrouvée.

Cette amie prit donc la parole, lui apportant ainsi quelques réponses à ses questions. Elle lui dit qu’elle ignorait également qu’il se trouvait en Grèce, qu’elle le croyait repartit, quelque part sur la planète… Socrate hocha doucement la tête, approuvant, lorsqu’elle accusa le destin, accompagnant son geste d’un clin d’œil complice alors qu’elle s’apprêtait à le prendre dans ses bras, après lui avoir sourit. Socrate sourit de plus belle lorsque son amie lui chuchota à l’oreille qu’il lui avait manquée.

« Le hasard fait bien les choses… (…) J’aurais aimé continuer mais j’avais des obligations… Et puis, je ressentais ce besoin de me retrouver, de retrouver mes racines… La Grèce me manquait… Et puis, toi aussi! »

Lorsque Socrate expliqua, très brièvement, les raisons de son retour au pays à son amie, cette dernière lui sourit tendrement. Elle le comprenait et elle avait probablement ressentit la même chose que lui… Ce besoin de revenir aux sources, de se retrouver et en quelque sorte, de reprendre des forces puisque ce voyage les avaient bouleversé. Socrate s’était sentit à un certain moment vidé, épuisé et Kailey était particulièrement troublée par cette réalité, et ce dépaysement. Ainsi, elle prit la parole et elle lui dit explicitement qu’elle comprenait qu’il ait eu besoin de regagner la Grèce… Elle ajouta qu’il s’agissait d’une partie d’eux-mêmes et que c’était plus fort que tout. C’était leur racine. Socrate approuva à son tour, hochant la tête doucement.

Puis Kailey, sourit lorsque le jeune homme lui avoua qu’elle lui avait manqué. En fait, tout lui avait manqué… Sa présence, son écoute, ses histoires et états d’âmes... Et il était réellement heureux de la retrouvée. D’autant plus qu’il ne s’y attendait pas, et que la journée n’avait pas particulièrement bien commencé. La fatigue n’aidait probablement pas… Et alors qu’il s’apprêtait à reprendre la parole, un frisbee tomba à ses pieds et vint l’interrompre avant même qu’il n’ait prononcé un son… Le jeune homme soupira, agacé, puis il le jeta au bout de ses bras, sans se soucier de l’endroit où il atterrirait. À ce moment, la jeune femme ne pus, dans un premier temps, retenir un éclat de rire. Elle ajouta ensuite, amusée, qu’elle ne devrait probablement pas l’énerver… Socrate lui tira la langue, amusé, aussi.

Entre temps, la jeune femme s’était installée sur la serviette de Socrate, un grand sourire amusé aux lèvres. En l’a regardant, Socrate hocha doucement la tête. Elle n’avait pas eu à prononcé un seul mot, il l’avait bien comprise. Il haussa ainsi les épaules avant de prendre place, à son tour, sur la serviette. Les jambes allongées devant lui, il s’accota sur ses mains, le corps légèrement vers l’arrière.

« Aurais tu oublié que mon métier était d’être doué avec les mots ? » La jeune femme, après avoir prononcé ces paroles, un sourire aux lèvres, frappa doucement son ami sur l’épaule. Ce dernier posa alors sa main son épaule qui venait de recevoir la tape de Kailey, et l’a serrant en gémissant, faisant mine de souffrir le martyr. Puis à son tour, Socrate fit apparaître un sourire amusé sur son visage, lâchant son épaule au même moment.

« Bon point! Il me semblait bien avoir oublié quelque chose… »

Le visage de Kailey s’illumina ensuite, après que Socrate lui ait avoué qu’elle lui avait manquée. Le jeune homme n’avait pas cru nécessaire de le lui dire au départ, puisque ça allait de soi. Ils s’étaient beaucoup rapprochés pendant ce voyage, de plusieurs façons, et elle lui était à présent indispensable! Socrate sourit à la jolie brune lorsqu’un frisbee retomba à leurs pieds, les interrompant… Le jeune homme prit l’objet et le lança au bout de ses bras alors que Kailey riait. Et Socrate sourit, son rire le calma et ils prirent ainsi place sur la serviette du blond posé sur le sable. Kailey fut la première à s’asseoir et à reprendre la parole, l’interrogeant sur son retour.

Assis l’un à côté de l’autre, Socrate en lui répondant regardait droit devant lui. Comme s’il fuyait son regard, il prononça le prénom de Stamos à ce moment. Ce n’était qu’une coïncidence… La jeune femme quant à elle rapprocha ses jambes de sa poitrine et prit ses genoux entre ses mains, se refermant sur elle-même. Socrate ne tourna la tête vers elle que lorsqu’elle laissa échappé un rire amer. À ce moment, certain événement lui revint en mémoire et il se sentit légèrement mal à l’aise d’avoir prononcé ce prénom… D’autant plus lorsque Kailey répliqua et qu’elle lui expliqua que les retrouvailles du jeune couple avait laissé à désirer.

« Je vois… T’es sautée aux conclusions trop rapidement et Stamos n’a pas assuré… Mais fallait t’y attendre, et puis, t’es quand même mal placée pour te plaindre ! Toi aussi, tu fais des erreurs... »

Socrate l’avait prévenue mais il regrettait tout de même que leur retrouvaille n’ait pas été à la hauteur des attentes de son amie! Malgré cette déception, il savait bien que tout irait bien pour eux à l’avenir. Il leur fallait seulement un peu de temps, pour se retrouver et pour faire le point. Kailey avait changé, il l’avait lui-même constaté et ils leur fallait aussi du temps pour se redécouvrir et retrouvé la flamme qu’il y avait entre eux avant la départ de la jeune femme et l’année que Stamos avait passé seul en Grèce, sans nouvelle d’elle. Après tout, c’est fou ce qui se passe en une année… Kailey reprit ensuite la parole, lui apprenant qu’elle avait retrouvée son père, sa grand-mère et sa chambre, qui ne lui avait pas encore servit puisqu’elle ne parvenait pas à y dormir. Socrate sourit, Kailey rit. Puis elle posa sa jolie petite tête brune sur son épaule et elle prit une des mains de Socrate dans la sienne, en ajoutant qu’elle l’avait retrouvé. Socrate plongea son regard bleuté dans celui de son amie avant de déposer un baiser sur la tête de son amie. À ce moment, Socrate était tout simplement bien! Il ne ressentit pas le besoin de rajouter quoi que ce soit. Le regard qu’il lui avait lancé lui avait sûrement suffit, un regard en dit parfois beaucoup plus que des mots… Et ainsi, il ferma les yeux quelques instants, profitant de l’instant présent avant de briser le silence.

Elle le frappa légèrement sur l’épaule suite à sa remarque. Ils venaient seulement de se retrouver depuis quelques minutes et déjà ils s’amusaient à se taquiner comme ils en avaient l’habitude, là bas en Afrique. Un sourire amusé sur les lèvres, il lui répliqua qu’il se doutait bien qu’il avait oublié quelque chose. Elle mit une main sur son cœur, feignant d’être blessé.
« Oh vous me blessez Petridis, moi qui pensait être inoubliable en tout point. » répliqua-t-elle. Elle leva un sourcil amusé avant de passer une main sur le front de Socrate. « Oh je sais, vous devez être amnésique Mr Petridis, c’est la seule solution, parce que, oui, je suis inoubliable. »

Un éclat de rire s’échappa des lèvres de la jolie brune. En revenant ici, c’était l’une des rares personnes qu’elle pensait voir, mais elle était bien heureuse de le retrouver. Il avait ce don pour l’apaiser, peu importe ce qu’il faisait. Son cœur se mit à battre rapidement quand il lui avoua qu’elle lui avait manqué et il réussit à la faire rire par son tempérament impulsif. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place et s’installa sur sa serviette, un sourire amusé aux lèvres.

Pourtant très vite la conversation dévia sur le seul sujet qui la mettait mal à l’aise en compagnie de Socrate. Ils avaient traversé beaucoup de choses tous les deux et avaient réellement appris à se connaitre. Malgré tout le sujet Stamos restait bizarre à évoquer entre eux deux. Elle ferma les yeux quelques secondes, ramenant ses genoux contre sa poitrine. Elle revit Stamos lui dire qu’il voulait que les deux ex amants soient seulement amis. Elle l’avoua à Socrate et il ne fut pas tendre avec la jolie brune. Elle se releva brutalement.

« T’es pas obligé d’être blessant, Socrate. Si tu voulais pas entendre me plaindre, t’avais qu’à pas demander. Tu savais très bien que ça allait se passer comme ça. Et puis, j’ai fais des erreurs, mais partir en Afrique n’en était pas une, te rencontrer n’en était pas une. T’étais pas une erreur comme tu sembles vouloir le penser.Si ça t'arrange de le penser, tant mieux pour toi. »

Il lui prit le bras et la força à s’assoir de nouveau. Elle tentait de reprendre son calme, triturant ses doigts. C’était peut être pas la meilleure des choses à faire, lui dire qu’il n’était pas une erreur. Certes, elle le pensait sincèrement. Il n’est pas une erreur et ne l’a jamais été. Elle ne l’a jamais considéré comme telle. Mais avouer cela ne l’aidera pas à retrouver sa relation avec Stamos… Elle finit par se calmer et lui avoua qu’elle avait du dormir dans une cabane parce qu’elle n’avait pas réussi à trouver le sommeil dans son lit douillet. Il ne rajouta rien, mais elle savait qu’il comprenait ce qu’elle ressentait. Ils n’avaient jamais eu besoin de mots pour se parler. Elle posa sa tête sur son épaule et il déposa un baiser sur son front. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle se sentait bien, son cœur était léger. Le silence n’avait rien de pesant entre eux. Loin de là. Il finit par briser ce silence.

La jolie brune tourna la tête vers lui, un sourire sincère peint sur son visage. Il avait réellement un don pour la mettre à l’aise. Peut être que c’était ça qui l’avait séduite, sa façon de parler. Elle déposa un baiser sur la joue du jeune homme avant de reposer sa tête sur l’épaule du jeune homme, fermant les yeux quelques secondes. Elle voulait juste profiter du moment présent. Les contraintes semblaient disparaitre en sa compagnie. Elle n’avait plus besoin de jouer un rôle. Il la voyait comme elle était réellement, sans son éternelle façade. Il connaissait son côté exubérant, tout comme son côté fragile et il n’avait pas fuit. Ce moment lui rappelle une chanson trop écoutée. Tellement écoutée qu’elle en devient démodée et pourtant, cette chanson ne lasse jamais, tout comme Kailey ne se lasse jamais de la présence de Socrate. Elle se laisse bercer par la caresse du pouce de Socrate sur sa main. Les mots qu’elle garde en elle depuis que Socrate a quitté l’Afrique ne demandent qu’à sortir et elle finit par céder. Les mots passent la barrière de ses lèvres, peu importe les conséquences.

« Je devrais certainement pas dire ça, mais j’ai beaucoup pensé à cette soirée qu’on a passé tous les deux. Parfois, j’ai juste envie de retourner en Afrique pour revivre cette soirée. Tout semblait si simple. J’avais pas besoin de jouer, c’est comme si pour la première fois depuis longtemps, quelqu’un avait réussi à me voir tel que je suis vraiment. Je te l’ai jamais dit, à cause de Stam’, mais ce soir là, j’avais vraiment envie d’être avec toi. »