Retrouvailles inattendues [PV Lainey & Déena]

La vie était bien paisible de ces temps-ci pour moi… Mon dernier cours de ballet s’était très bien déroulé. J’avais beau être professeur, je suivais toujours mes cours avec passion. J’avais un professeur privé qui venait d’Athènes à chaque semaine pour venir m’aider et m’encourager. Le mardi, je m’occupais des 10 à 13 ans. Le mercredi, j’avais mes 4 à 6 ans. Les jeudi c’était les 7 à 9 ans. Et je donnais des bases dans une école primaire de la ville le vendredi après les cours. Mon emploi du temps était bien peu chargé mais ces cours me payaient bien donc, je ne pouvais me plaindre la bouche pleine. Donc aujourd’hui, vendredi 22h30 et je me prépare dans le but d’aller profiter du bar avec mon très cher ami : Léandre. Avant de partir, je l’ai supplié de me payer un Martini Dry. Je sais très bien qu’il est plus riche que moi donc je ne pensais pas que ça le dérangeait mais pour vous dire la vérité : Lainey par-ci, Lainey par-là. Elle est bien gentille et j’aime bien cette fille mais Mon Dieu que j’aimerais que ce cher Léo se la boucle de temps à autres. Donc oui, un Martini Dry. Je devrais me saouler pour arriver à les supporter ce soir… Et on ne va pas dans n’importe quel bar. On va au Dodoni… J’avais supplié Léo pour qu’on aille là-bas. Ce n’était pas pour rien étant donné que Lainey y travaillait.

J’entre dans le bar avec ma robe noire en jersey qui m’arrive à la mi-cuisse et les manches sont ¾, elle ressemble beaucoup à celle de Blake Lively dans Gossip Girl lors de son premier rendez-vous avec Dan mais j’ai probablement payé la mienne moins cher… Elle vient de chez Victoria’s Secret et j’ai mon petit sac que j’amène avec moi. Je me dépêche de sortir de la voiture de mon ami pour me dépêcher à entrer dans le bar, j’adore ma petite surprise pour Léo mais je sens que je vais me faire trucider sur place. Je m’installe donc sur un siège et je salue mon amie qui semble un peu ennuyée par la soirée…

- Hola Querida!

M’exclamais-je joyeusement en la saluant chaleureusement. J’aurais pu la saluer en grec mais je trouvais que l’espagnol était plus approprié pour l’instant. Voyant mon meilleur ami se retourner, je roule les yeux et je souris. Ils semblent aussi surpris l’un que l’autre. Génial. Mission Séduction : Réussite totale. Mon meilleur ami salue ma barmaid préférée et je les présente l’un à l’autre, évidemment : J’avais tout prévu.

- Hum, Lainey, je te présente mon meilleur ami; Léo. Léo, voici ma barmaid préférée, la fabuleuse Lainey.

Je fais un grand sourire puis je me sens un peu mal à l’aise de rappeler malheureusement à mon amie qu’elle doit travailler… Au moins, pendant qu’elle s’éclipserait les quelques secondes, je pouvais être sûre de me faire tuer!

- Je peux avoir un Martini Dry, s’il-te-plaît?

Puis lorsque Lainey revient avec mon Martini, je souris de façon angélique puis à voir leurs regards me transpercer, je ne peux m’empêcher de les questionner… C’est tellement tentant!

- Vous vous connaissez?

Vendredi soir, un moment parfait pour sortir et fêter entre amie. Ma sœur était encore en train de répéter sa pièce de théâtre, Cléo était sûrement occupée avec sa petite et c’était pas mal tout le monde avec qui je sors, et puis de toute façon, mon super patron que j’adore, avait décidé de me faire entrer. Je n’ai pas à me plaindre, c’est de l’argent de plus avec quelques bons tips. Si on m’avait dit que ce soir serait une des soirées que je serais loin d’oublier, je ne l’aurais pas cru. La Grèce, j’y connaissais personne et peu de terme grecs. Je connaissais seulement les phrases que les pauvres types ben finis vous sortent pour essayer de vous avoir dans leur lit. Bah quoi, c’est dure de ne pas comprendre une phrase après l’avoir entendu un bon nombre de fois !

Je portais tout simplement mes jeans bleu délavés qui avait je ne sais combien de trous avec un t-shirt blanc et pour ajouter un peu de style, j’avais mis des chaînes à mon coup. Non mais les jolies chaînes qui sont à la mode. C’est le plus que je peux faire travaillant dans un bar. Il faut toujours avoir l’air jolie mais sans avoir l’air de suivre toujours la mode. Mes cheveux étaient lousses et quelques peu frisés. Au naturelle quoi, maquillage léger qui mettait mes yeux en valeur. Avoir su ce qui arriverait dans quelques minutes, j’aurais sûrement mis plus l’accent sur ce que je portais ce soir! Servant un de mes clients habituels, je vis Déena arriver habiller avec une belle robe et toute souriante. C’était rare qu’elle était aussi heureuse en arrivant celle-là ! Habituellement c’était plus après quelques verres qu’on pouvait apercevoir son petit sourire. Qui sait, peut-être un homme était avec elle !

« Hey beauté. Toute resplendissante ce soir! Qui est l’heureux élu ? »

À peine eus-je le temps de terminer ma phrase que mon regard croisa le sien. Il n’avait pas changer. Qui change énormément en quelques mois seulement? Il faut pas oublier qu’il avait quand même changer d’identité et ce n’était pas rien, du moins, selon moi. Je me tourna vers la blonde, exigeant quelques explications, mais avait-elle compris ce que je voulais faire, elle décida de me demander un petit verre. Je la connaissais très bien, elle répondait mieux aux questions après avoir bu tout ce qu’elle pouvait boire en une soirée. Pendant que je préparais son martini je repensais au nom qu’elle lui avait donner. Leandre. C’était affreux quand même. J’aimais bien Clark. J’aimais Clark tout simplement. Leandre, était simplement son sosie à mes yeux.

« Et voilà ton martini ma belle. Profites-en parce que dans quelques minutes, tu pourras peut-être plus boire ! »

Et je lui fis mon plus beau sourire en déposant devant elle son verre. Aucune menace, mais qui sait, le bar pourrait rapidement fermer si sa barmaid décidait de partir suite à … des circonstances imprévus! Je me tourna par la suite vers l’homme que j’avais autrefois connu, au même moment où elle se décida à prendre la parole pour nous demander tout bêtement si on se connaissait. Façon de dire sans y aller directement qu’elle nous avait tous les deux embarqués dans une histoire sans fin. Qui sait jusqu’où elle était aller pour être sûre que je serais là ce soir!

« Je connaissais un gars qui lui ressemblait. Mais je ne connais aucun Leandre. »

J’aurais pu dire que lui et moi c’était une grande histoire d’amour et qu’il était le bon pour moi mais qu’il m’avait fait souffrir. Je ne faisais malheureusement pas dans le simple. Regardant à tour de rôle les deux jeunes adultes devant moi, j’essayais de calmer toutes les pensées qui me venait à l’esprit. Étaient-ils un couple? Impossible sinon elle ne l’aurait pas emmener ici. Avaient-ils déjà coucher ensemble? Ne t’embarque même pas dans cette question ma fille … D’où se connaissaient-ils? Pourquoi LUI était-il ici de toute façon ?

Je regarde Lainey avec un grand sourire lorsqu’elle me parle de mes fréquentations, l’heureux élu? Je roule les yeux, elle s’en douterait sous peu… Quoi qu’au fond, c’était son mâle, pas le mien. Léo n’avait jamais été l’homme de ma vie, on s’entendait bien mais je ne le voyais pas plus qu’un ami à mes yeux. Bien entendu, il est beau et je ne le nierai jamais mais il ne me plaît pas suffisamment au niveau personnalité.

Pendant l’absence de Lainey, mon très cher ami Léandre me susurre : « Et moi qui croyais que le rôle d'une meilleure amie c'était de faire éviter à son meilleur ami les embûches que la vie peut lui mener... Merci Nell... Je vais m'en souvenir de celle-là ! » Je roule les yeux puis je lui rétorque rapidement quelque chose avant que Lainey ne revienne…

- Et ça arrange les ponts brisés aussi les amis…

« Et voilà ton martini ma belle. Profites-en parce que dans quelques minutes, tu pourras peut-être plus boire ! » Mes yeux étaient devenus tout ronds suppliant la barmaid des yeux de ne pas m’ôter l’alcool, le bien le plus précieux au monde! Sirotant mon martini et les regardant du coin de l’œil, je tentais de me dénicher une proie potable parmi tout ceux qui étaient présent dans la place et qui était libre. Après avoir couché avec l’amoureux de ma sœur, je ressentais quand même une culpabilité et avoir joué dans le dos de Charlie avec Dorian c’était pas forcément très bien non plus. Étais-je une garce abominable à ce point? Je tentais de chasser ces pensées de ma tête et de jouer les innocentes, je savais que ce petit sourire d’ange se ferait troquer d’ici peu.

Je trouve une proie pas si mal à qui je fais un sourire charmeur et je baisse les yeux. C’était gagné d’avance. Cependant, mon meilleur ami trouve que c’est le moment approprié pour sortir un discours mortel concernant sa petite vie bien paisible alors que je comptais aller rejoindre le beau mâle qui était un peu plus loin. Je sentais que ça deviendrait plus bouillant donc je restais ici, tournant dos au beau jeune homme. Il déballe son discours et je lui fais les yeux ronds, ce qu’il a vécu ne devait pas avoir un lien avec la relation qu’il entretiendrait avec Lainey. Malgré mon regard à moitié surpris, à moitié noir, il veut continuer. Il se met dans les problèmes jusqu’au cou et il l’ignore. Je jette un coup d’œil nerveux à Lainey me demandant comment elle prend la chose et elle semble être plus surprise que moi, peut-être également un peu frustrée.

Il poursuit et j’ai qu’une envie : l’étriper. Mon meilleur ami avait le même défaut que moi : il ne sait pas quand se la boucler. Je regarde Lainey puis Léandre et de nouveau Lainey. J’aurais dû m’en aller, je me sentais légèrement exclue mais je devais rester au cas où Lainey plaque tout ou que Léandre veut s’en aller, je me sentais coincée entre deux partis.

J’aimais ma vie, j’avais accepter ce qu’elle était et je me fichais bien qu’elle ait eu plusieurs hauts et plusieurs bas. Plusieurs personne aurait tenter de se tuer, ou sombrer dans une terrible dépression après tout ce qui m’était arriver, mais moi, j’avais trop à offrir comme on le disait si bien. Je n’avais pas passer par une psychologue, j’avais fait mes trucs et avait très bien vécu. J’avais rencontrer un homme que j’aimais plus que tout et avec lui je me sentais enfin en sécurité. Chose qui, même si je n’en parlais pas, était très importante pour moi. Alors quand il a eu son accident, j’ai fait la meilleure chose que je fais quand je commence à avoir peur, je laisse tomber. Alors qu’il revienne me voir aujourd’hui, c’était loin d’être un grand plaisir. Et qu’il soit avec elle en plus! Cela n’aidait pas. Je préfèrais croire qu’elle sortait avec lui plutôt que de croire qu’elle m’aurait embarquer dans un truc dans ce genre. De quel droit se mêlait-elle de ma vie après tout? Quand on ne connait pas une histoire, ou du moins les deux côtés, on ne s’en mêle pas.

Je la regardais siroter son verre pendant qu’il me faisait son discours. Je devais arrêter de faire mon enfant et agir comme une véritable adulte et bla bla bla. Je connaissais toute l’histoire par cœur. Il était tellement prévisible. On lui sort la moindre réplique et puis le voilà sur ses grands chevaux. Beaucoup se demandaient ce que l’on avait en commun, et bien il s’agissait tout simplement de notre caractère. Nous nous laissions jamais marcher sur les pieds. La dernière phrase qu’il venait de dire me bouleversa. Il ne voulait pas me faire traverser cette épreuve. J’avais l’impression à ce moment que l’on avait pris mon cœur pour le lancer partout, pour le briser et ensuite le piétiner. Je regarda l’autre barmaid, lui faisant signe de s’occuper des clients car j’étais occupé. Il n’avait pas l’air très ravi, mais voyant l’air sur mon visage, il comprenait que je vivais un bien pire moment que lui. Je pris quelques secondes pour me calmer car je savais très bien que j’aurais pu sauter au visage de Clark, ou Leandre, c’est mélangeant à la longue, puis je le regarda dans les yeux. Les yeux qui auparavant n’avait aucun secret pour moi mais qui aujourd’hui, étaient des yeux d’inconnu.

« C’est ce que tu comprends pas. Je n’étais pas avec toi que pour les BONS moments. Apprendre après une semaine que son copain s’est faite tirer et qu’il aurait pu mourir sans que tu le saches, ce n’est pas facile à gérer. Et désolée si j’ai besoin d’un peu de normal dans ma vie. Je n’ai pas envie de me promener avec un mec qui n’a plus d’identité. Je joue peut-être le rôle de la victime et je m’en fiches. Tu crois que pour moi ça été facile de te quitter? Tu es visiblement fou. »

Déena, je la plaignais d’être pris entre cette histoire mais en même temps je lui en voulais d’avoir causer un tel événement ce soir. Je n’avais absolument pas besoin de cela dans ma vie en ce moment. Je n’étais pas venue en Grèce, juste pour l’oublier. J’avais aussi une partie de moi ici que je ne pouvais plus renier à présent, mais ça il ne le savait pas. Il ne l’aurait pas bien pris de toute façon, mais lui que faisait-il ici? Je n’ai jamais cru aux coincidences et ce n’est certainement pas ce soir que je vais commencer. Comme à mon habitude pour libérer la frustration qui montait en moi, je pris mes cheveux entre mes mains et expira profondément. J’aurais bien pris un peu de vodka ou encore du wishky, mais malheureusement je travaillais et j’essayais de garder toute ma tête. Il m’aimait, il m’aimait toujours, cela faisait du bien à entendre c’est sûre, mais d’un autre côté j’aurais préféré qu’il ne dise rien, car cela aurait été beaucoup plus facile pour moi. J’ai toujours eu de la difficulté à lui résister, lorsqu’on se disputait, ce n’était jamais pour très longtemps et entre autre parce que je n’étais pas rancunière, mais sur cette histoire, je voulais tenir mon bout et j’allais réussir j’en étais certaine.

« C’est gentil de me dire tout ça, Leandre. Mais plus rien n’est comme avant. Il y a quelques mois j’aurais été prête à tout pour toi, alors que toi tu ne me disais rien, ne me laissais jamais entrer dans ta vie, de peur que je te quittes ou je ne sais trop quoi. Et bien bravo, tu as réussi à me sortir de ta vie. »

J’aurais aimé lui dire comment il aurait pu faire pour arranger les choses entre nous, mais le truc est que j’ai aussi besoin de faire le point sur ma vie. J’avais donner naissance à un enfant plusieurs années auparavant et je ne l’avais jamais vu, je le reniais et maintenant j’avais besoin de le voir, alors peut-être que Clark, … Leandre était une victime de cela, mais il m’avait fait souffrir. Je l’aimais et lui … il ne me parlait jamais de son job, ne me disait jamais quand il était blesser et j’avais besoin d’une relation saine pour une fois, et ce n’était plus possible avec lui. Je le regardais puis je regardais les autres clients s’impatienter. Ils pouvaient bien attendre, je n’avais pas la tête à servir de l’alcool à des alcooliques finis. Ils n’avaient qu’à se servir eux-mêmes après tout.