I wish you'd never looked at me that way... zelda

Je me souvenais comme si c’était hier de nos cours de Ballet à Zelda et moi. Maman allait toujours nous déposer là-bas et ensuite elle venait nous chercher dans le but de nous amener à Ambrossia, ensuite nous rentrions à la maison voir Papa et lui montrer nos toutes nouvelles acrobaties. Il nous mettait dehors de son bureau en disant qu’il verrait tout le spectacle. Ainsi étaient consacrés nos samedi matins… Mais depuis que Zelda avait décidé d’aller en gymnastique, c’était différent. Il n’y avait plus de crème glacée les samedi matin étant donné que les cours de Zelda étaient le dimanche. Avec mon Ipod, je me promenais dans la ville me remémorant des douzaines de souvenirs. Dans certaines parties de la ville, les larmes me montaient aux yeux me rappelant certains souvenirs, parfois des bons d’autres moins bons. Je portais des escarpins argenté, un bikini était dessous ma robe. C’était un grand morceau de tissu que j’avais cousu pour faire un genre de poncho qui s’était transformé en robe avec des poches. La robe possédait un grand décolleté en « U » qui démontrait une partie de mon bikini, elle m’arrivait un peu plus haut que la mi-cuisse. Mais sur les plages, il n’était pas rare de voir des femmes sans haut de bikini donc voir les longues jambes d’une jeune fille n’avait rien de trop étrange…

Lorsque nous étions plus jeune et que nous passions sur le port, Zelda et moi nous nous amusions à passer sous les cordes, à se frayer un chemin pour embêter tout le monde, aujourd’hui : tout cela me manquait beaucoup. Je regrettais amèrement ce qui s’était passé avec Gabriyel même si mon souvenir était très vague. Nous avions couché ensemble, c’était tout ce dont je me remémorais. Je me proclamais fièrement loyale et fidèle mais au fond, je ne l’étais pas vraiment… J’avais couché avec l’amoureux de ma sœur, mon ex-copain qui est actuellement en couple… Je cherche les problèmes et à fond. Après tout cela, je m’étais dis : pourquoi ne pas faire un roadtrip et partir, partir loin de la Grèce. Mais c’était lâche, je ne pouvais me résoudre à faire cela, ce n’était pas moi.

Tout le monde savait que le dimanche, il n’y avait que le Ferry de 17heures et par conséquent, personne n’était présent autre que les quelques employés. Ainsi, j’étais assise sur le quai, mes escarpins à coté de moi alors que mes orteils tentaient de toucher l’eau. Il était normalement interdit de faire ça pour des raisons évidentes mais je m’en moquais et personne ne semblait s’être aperçu de ma présence. Decode jouait désormais sur mon Ipod, je me souvenais d’une chorégraphie que j’avais basé sur cette chanson mais rien d’autre. Je faisais le vide dans ma tête en fixant mon reflet dans l’eau.